La motivation principale d’un regroupement de crédits est de faire baisser ses mensualités pour retrouver du pouvoir d’achat ou, plus prosaïquement, une vie décente. Même si le taux d’intérêt du prêt de restructuration est inférieur à la moyenne de ceux des crédits rachetés, ce levier n’est généralement pas suffisant pour obtenir une baisse significative de la nouvelle mensualité. Il est indispensable d’augmenter la durée d’amortissement de ce prêt. En conséquence, on paierait peut-être moins sur une période identique, mais comme on garde l’argent prêté plus longtemps, on paie logiquement plus de loyers pour ce dernier donc, au bout du bout, le coût total du crédit est plus élevé. On a gagné du pouvoir d’achat mensuel, mais on n’a pas réalisé d’économies. Au contraire.
Cependant, il est des cas où un rachat de credit au meilleur taux permet de réaliser véritablement des économies, en réduisant le coût total du crédit.
Le premier est le rachat de credit revolving, c’est à dire un prêt de restructuration qui consolide exclusivement ou essentiellement des crédits renouvelables. Chacun sait que cette forme de crédit à la consommation est dangereuse et souvent à l’origine d’un surendettement. C’est pourquoi, il est encore surnommé « credit revolver » ! Facile à obtenir, beaucoup de consommateur y ont recours à tort et à travers ou à défaut de pouvoir bénéficier d’autres formules de crédit plus avantageuses. En outre, en se reconstituant au fur et à mesure des remboursement, même si la partie affectée à la réserve est souvent à peine de la moitié de la mensualité, il incite à l’utiliser en permanence et quand le montant initial devient insuffisant, la banque elle-même propose de l’augmenter ! Mais parce qu’il est censé être utilisé ponctuellement et sur une période courte, et plus sûrement encore parce qu’il est distribué un peu à tout va, ce qui augmente le risque d’impayés et donc le « taux de casse », le crédit renouvelable est assorti des taux d’intérêts les plus élevés de toutes les catégories de crédits. Et il est révisable, de surcroît ! Last but not least, l’assurance emprunteur objet d’un contrat-groupe souscrit par la banque, toujours proposée bien qu’obligatoirement facultative (parce que sinon elle devrait concourir à la détermination du TAEG qui alors se situerait très au dessus du taux d’usure, ce qui est interdit par la loi), est d’un montant très supérieur aux tarifs pratiqués sur le « marché libre » ! Dans le cadre d’un prêt de restructuration, un intermédiaire en opérations de banque et services de paiement (IOBSP) vous proposera chaque fois que cela sera possible une délégation d’assurance qui permettra à ce niveau une économie supplémentaire substantielle.