Le rachat de credit artisan concerne les crédits à la consommation et immobiliers. Tout artisan, tout salarié de l’artisanat et retraité possédant un bien immobilier ou non peut souscrire à cette formule de restructuration financière, soit sous forme de rachat de prêt immobilier avec garantie financière (hypothèque conventionnelle ou caution mutuelle), soit sous forme de regroupement de crédits consommation sans garantie. Les buts sont divers : réduire des mensualités devenus trop lourdes, financer un projet sans souscrire un crédit de plus qui déséquilibrerait encore davantage votre budget, anticiper une baisse de revenus (passage à la retraite, par exemple), baisser le coût de crédits renouvelables (ces fameux crédits revolver, pardon: revolving !) et les rendre (enfin) amortissables, passer le taux d’intérêt de son prêt immobilier de variable à fixe, etc.
Le rachat de crédits pour les artisans ne vise pas l’endettement professionnel mais personnel, y compris, le cas échéant, le retard de cotisations sociales personnelles ou d’impôts sur le revenu. Toutefois, des prêts personnels ou des crédits à la consommation non affectés ayant été utilisés à des fins professionnelles peuvent être consolidés dans l’opération. De même, en fonction des possibilités qu’offrent les diverses formules, une trésorerie peut y être incluse que l’emprunteur utilisera à sa guise, par exemple pour la verser sur son compte d’exploitant. Chaque cas justifie une étude particulière.
Des critères supplémentaires et spécifiques distinguent le rachat de crédit artisan des autres formes de restructuration financière des personnes physiques. En particulier, selon les prêteurs, il est exigé au minimum deux à trois exercices annuels d’activité complets (bilans). L’activité (chiffre d’affaires) et les résultats (bénéfices) doivent être constants ou en augmentation. Bien entendu, le montant du bénéfice annuel doit être suffisant pour que le taux d’endettement de l’emprunteur après restructuration se situe dans les normes, tout comme son « reste à vivre ». D’autre part, sauf cas exceptionnel et justifié (comme des investissements professionnels à court, moyen ou long terme financés par la trésorerie), le compte de l’exploitant (fonds propres) ne doit pas être déficitaire.
Compte tenu des spécificités de ce type de refinancement et des particularités du mode de gestion financière des artisans, leur restructuration budgétaire exige une expertise pointue. Il convient donc de s’adresser à un Intermédiaire en Opérations de Banque et Services de Paiement spécialisé en rachat de credits des artisans.